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Vert de gris. Géraldine en transition

S’il est un domaine où on se fait bien greenwasher, c’est sans doute celui de l’énergie, où on nous prend pour des jambons bien disposés à être enfumés, tout cela parce qu’on nous colle le mot « verte » après électricité.

Pour notre défense, le sujet de l’énergie n’est pas facile à maîtriser et les points de vigilance au quotidien sont tellement nombreux qu’on pourrait être tentés de baisser la garde parfois.

Bref rappel. Dans notre système français actuel, il y a

1- le producteur d’électricité
2- le distributeur qui l’achemine vers notre domicile
3- le fournisseur qui peut être finalement un simple intermédiaire, achetant l’énergie à un producteur et nous la facturant.

L’électricité verte quant à elle est issue de sources 100% renouvelables (éolien ou solaire…) et en rupture avec l’électricité grise polluante et majoritaire actuellement, d’origine nucléaire ou fossile (charbon, gaz naturel, pétrole).

L’heure du bilan

Quand on souscrit à une offre d’électricité verte, le fournisseur s’engage à injecter dans le réseau commun autant d’électricité verte que nous en avons payée. Pour autant, il ne s’engage pas sur le reste de son approvisionnement, ni à arrêter d’investir dans des forages pétroliers ou gaziers, par exemple. Choisir un fournisseur qui livre uniquement de l’électricité verte, c’est donc ne plus soutenir ces agissements, ne plus financer d’énergies très polluantes.

Dans les faits, est-ce que c’est plus cher ? Oui.

Est-ce que ça éclaire mieux ? Non.

Est-ce que c’est bien pour la planète ? Oui.

Est-ce que je peux faire baisser la facture ? Oui et non. Après plus d’un an de changement de fournisseur d’électricité, je peux faire un bilan sur six mois de « vie à l’identique ». Du 16 janvier au 7 juin 2018, j’ai dépensé 224 € d’électricité (consommation et abonnement compris) contre 249,69 € du 10 janvier au 9 juin 2019, soit quelques euros de plus par mois. En parallèle, pour faire baisser la facture, nous avons accru les petits gestes : moins de lumières d’ambiance, débrancher chargeurs, ordinateurs… Des choses à faire dans tous les cas.

L’électricité verte pour moi…

C’est aller sur www.guide-electricite-verte.fr, le portail mis en place par GreenPeace France et voir comment est classé mon fournisseur.
S’informer sur la sobriété énergétique (notamment grâce au wiki d’Enercoop https://transition.enercoop.fr) qui permet de réduire sa conso.
Se rappeler que maman disait « C’est pas Versailles ici ».
Une fois la décision du changement prise, tout se fait très simplement, via internet dans mon cas, une démarche transparente car le nouveau fournisseur s’occupe de tout.

Géraldine Berry. Mars 2020
IG @geraldineberry_lorient
Imparfaite, incomplète mais engagée, j’essaye de participer au jour le jour à une société plus verte, persuadée qu’une goutte d’eau dans la mer, c’est déjà ça.

Parce que la coopérative Biocoop Les 7 épis est une entreprise engagée et militante, c’est elle qui finance cette chronique et nous permet d’offrir une rubrique orientée solutions, dans l’objectif de vous donner des clefs pour agir.


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