Tu le vois le réflexe que tu as quand ton magazine culturel préféré passe en tout numérique ? De te dire « yes, c’est cool, plus d’encre, plus de solvants, plus de papier, plus d’arbres coupés, plus de déchet, plus de recyclage » ? Toi qui écris une chronique sur la transition écologique, ça te semble une plutôt bonne nouvelle.
S’il est un domaine où on se fait bien greenwasher, c’est sans doute celui de l’énergie, où on nous prend pour des jambons bien disposés à être enfumés, tout cela parce qu’on nous colle le mot « verte » après électricité.
Consommer bio, c’est peut-être un détail pour nous, et pourtant, dans un caddy, ça veut dire beaucoup. Parce qu’en décembre, devant une barquette de tomates cerises espagnoles, la question du sens se pose.
Manger c’est comme respirer, on n’a pas le choix, question de survie. Un geste finalement tellement simple qu’on oublierait parfois qu’on peut agir en remplissant panier et assiette. Le jour où tu commences à conscientiser tes achats, ta vie bascule.