A la frontière entre abstraction et figuration, ce qui vient me chercher, moi, chez Semre, ce sont ces amorces de trait, d’un dessin qu’on pressent puissant mais qui ne va pas au bout de la figuration.

A la frontière entre abstraction et figuration, ce qui vient me chercher, moi, chez Semre, ce sont ces amorces de trait, d’un dessin qu’on pressent puissant mais qui ne va pas au bout de la figuration.
L’œuvre de Michel Thamin me fait penser à cette comptine que me racontait ma grand-mère en jouant avec mes doigts, les refermant au fur à mesure de l’histoire, comme si elle me confiait un secret à garder au creux de la paume. Michel Thamin, lui, passe son temps à nous transmettre des secrets, que nous ne savons pas forcément interpréter, mais qui font œuvre de viatique.
On n’a pas tout de suite compris son travail, à Yves Grouazel, et il nous a fallu du temps pour accepter à la fois de ne pas aimer son traitement de matière – pourtant sans faux pas, technique, efficace, mais voila c’est comme ça, nous on aime les coups de pinceaux et la facture classique, alors que Grouazel, lui, il teste les réactions, les produits, les effets – et en même temps de partir totalement et inconditionnellement dans la proposition de voyage immobile qu’il nous fait.
Hum, ce fameux moment de ce janvier ! La petite pointe d’excitation qui monte, les pourcentages qui clignotent, les newsletters qui tombent dans les boites mail, les encarts publicitaires à droite, à gauche, en haut, en bas de l’écran, les textos, les imprimés dans la boite à lettre (comment vous n’avez pas de Stop Pub ?)… Etant donné la situation sanitaire, on parle peut-être moins de ruée dans les magasins, mais le shopping se fait très bien sur canapé. Bon, vous avez bien compris de quoi je veux parler… Les soldes, quoi, le grand rendez-vous semestriel de la consommation.
Quand on finit une chronique par « Mais c’est un autre sujet », le risque c’est qu’on nous demande de le développer. Erreur donc dans ma précédente chronique ou acte manqué ? Bref, ce mois-ci dans Sorties de Secours, les monnaies complémentaires locales ne sont pas un autre sujet.
Être écolo n’est pas forcément pour les fainéants (même si tout le monde est le bienvenu), on ne peut pas le nier. Parce que quand tu repenses à la caissière du supermarché qui emballait elle-même tes courses dans des sacs en plastique à la caisse – notamment les fruits et légumes que tu avais déjà mis dans un sachet plastique – tu te dis que c’était le bon vieux temps… Rien que d’y repenser, j’ai une petite suée : comment n’ai-je pas trouvé cela totalement aberrant à l’époque ?