A la frontière entre abstraction et figuration, ce qui vient me chercher, moi, chez Semre, ce sont ces amorces de trait, d’un dessin qu’on pressent puissant mais qui ne va pas au bout de la figuration.
L’œuvre de Michel Thamin me fait penser à cette comptine que me racontait ma grand-mère en jouant avec mes doigts, les refermant au fur à mesure de l’histoire, comme si elle me confiait un secret à garder au creux de la paume. Michel Thamin, lui, passe son temps à nous transmettre des secrets, que nous ne savons pas forcément interpréter, mais qui font œuvre de viatique.
On n’a pas tout de suite compris son travail, à Yves Grouazel, et il nous a fallu du temps pour accepter à la fois de ne pas aimer son traitement de matière – pourtant sans faux pas, technique, efficace, mais voila c’est comme ça, nous on aime les coups de pinceaux et la facture classique, alors que Grouazel, lui, il teste les réactions, les produits, les effets – et en même temps de partir totalement et inconditionnellement dans la proposition de voyage immobile qu’il nous fait.
Les nouvelles expositions d’été du Domaine de Kerguéhennec s’inspirent du réel pour le transfigurer et troubler notre perception. Bien que complexes dans leur conception, elles se révèlent faciles d’accès et touchent au sensible et à l’émotion…
On est montée dans la voiture et on a allumé la radio, queue d’infos de France Inter, Emmanuel Guibert Grand prix du Festival d’Angoulême, bzz, la météo marine Marie-Pierre Planchon, non Marie-Pierre Planchon ne fait plus la météo marine quel dommage cette litanie poétique c’était mieux que Petit Bambou, mieux qu’un comprimé d’Euphytose. Mais Emmanuel […]
Isabelle Nivet. Février 2020 En janvier, avec KuB, on a fait notre premier tournage en commun. C’était une idée qui nous tournait dans la tête depuis longtemps : nous on fait causer, eux ils filment. Un après-midi de janvier, je retrouve Serge Steyer – réalisateur, et Eric Courtet – le photographe que je dois interviewer, […]