Chaque fois qu’on va voir Muriel Louette – et on la connaît depuis longtemps – on découvre un nouvel univers, une nouvelle patte, de nouvelles séries, appuyées sur les anciennes. On ne peut pas parler de Louette à l’instant T, parce qu’elle est la somme de toutes ses histoires d’amour avec la peinture. Comme la toile de certains peintres, qui se nourrit du temps, des couches de couleur successives, son parcours est fait de strates, de périodes, d’emballements, d’essais, de recherches. Des peaux successives qui l’ont habillée pour mieux s’en débarrasser aujourd’hui, la voici à nu, au plus simple, au plus efficace, comme s’il avait fallu traverser la technique, les techniques, pour enfin retrouver le dessin, la lumière.